Quiet quitting : un problème (ou pas) ?

Un phénomène qui n’étonne pas

Le quiet quitting (ou la démission silencieuse) est un terme en vogue depuis plusieurs semaines sur les médias sociaux. Les quiet quitters ne démissionnent pas au sens littéral du terme, mais ils rejettent l’idée selon laquelle on vit pour travailler, et se contentent d’effectuer le strict minimum. Pas moins, mais pas plus non plus.
Aux États-Unis, la pandémie de COVID-19 a joué un rôle de catalyseur du phénomène, et a même entraîné une véritable déferlante de démissions. En Belgique, on n’en est pas là, mais les experts ne sont pas étonnés de la philosophie qui sous-tend le quiet quitting. Les jeunes travailleurs font preuve de toujours plus d’attention à leurs limites, et visent progressivement une meilleure intégration des vies privée et professionnelle par rapport aux générations précédentes. Si autrefois, un emploi était un symbole de statut social, il l’est de moins en moins aujourd’hui.
 
Astrid De Zutter, consultante HR et coach chez ITZU : « Cela fait un moment que nous constatons, durant nos accompagnements, un changement en matière de carrière. L’apparition de plus en plus fréquente de burn-out pourrait expliquer ce phénomène, mais depuis un certain temps, il règne aussi un climat où l’on a la possibilité de réfléchir davantage à son emploi. L’étape vers un processus d’orientation n’est plus aussi longue de nos jours. Par ailleurs, en raison de la pandémie, les travailleurs ont eu le temps et la marge de manœuvre pour se pencher sur leur travail. Ils ont pu peser l’ensemble des facteurs : cet emploi me passionne-t-il encore ? Les embouteillages et le stress au quotidien en valent-il la peine ? Cet exercice a permis à nombre de personnes, et aux jeunes aussi, d’ouvrir les yeux.

Plus d’efficacité, plus de productivité ?

Le phénomène du quiet quitting a une connotation très négative, mais ne doit pas constituer un problème sur le lieu de travail. Rien de plus normal que d’accomplir ses tâches correctement durant ses heures de travail. Plus encore : le travailleur qui y parvient peut même se révéler un modèle d’efficacité. Reste à savoir si le collègue – qui fait des heures supplémentaires tous les jours – l’est aussi ! En outre, le démissionnaire silencieux, qui fait preuve d’une vigilance accrue et parvient à un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, investit dans des activités, après ses heures de travail, qui lui procurent de l’énergie. Ce qui augmente sa productivité au travail le jour suivant. »

Premiers réflexes en cas de quiet quitting

Bien entendu, ce phénomène doit faire l’objet d’un examen au cas par cas. Si le phénomène du quiet quitting prend des proportions démesurées, il peut porter préjudice au bon fonctionnement de l’entreprise. Autre remarque importante : il s’agit d’un phénomène silencieux, ce qui peut mettre à mal une relation saine entre un travailleur et un employeur. Voici quelques conseils :

Continuez à communiquer

En tant qu’organisation, il est essentiel de miser sur un climat de travail sûr et favorisant une communication ouverte. Surtout et principalement en temps de crise. Investissez régulièrement dans des entretiens en tête-à-tête, afin de continuer à créer un lien avec les travailleurs.

Prenez les dispositions adéquates

En outre, il est essentiel de prendre des dispositions claires et adéquates avec le travailleur. Le but n’est pas de faire des heures supplémentaires ou de consulter ses e-mails en dehors des heures de travail, mais que faire si un collègue tombe malade de manière inattendue ? Cette situation exceptionnelle demande un effort temporaire de la part de tous afin de garantir la continuité sur le lieu de travail.

Misez sur trois aspects importants :

l’autonomie, l’engagement et les compétences. Les travailleurs qui bénéficient de suffisamment d’autonomie dans leur travail se sentent plus impliqués et mettent leurs compétences au service de l’organisation. Ils redoublent alors d’efforts sans broncher lorsque cela est nécessaire.

Attelez-vous à la force mentale

Plus que jamais, la résilience mentale est un aspect essentiel sur le lieu de travail. Voilà pourquoi nous soutenons les entreprises et les travailleurs afin de faire ressortir le meilleur de chaque individu. Notre approche fondée sur les atouts repose sur le principe de la psychologie positive : comment améliorer davantage ce qui est bien ? Si nous misons activement sur les talents et les forces, ce qui est moins bon s’améliore aussi.
 
Voici plusieurs outils que nous utilisons lorsque nous accompagnons les travailleurs et les entreprises vers un état mental optimal

  • MyMindScan : mesure et détermine la santé mentale des travailleurs et entrepreneurs de manière scientifique.
  • Lumina Spark : dresse un portrait personnalisé afin d’augmenter le potentiel et de développer une conscience de soi accrue.
  • Adopter un état d’esprit de développement : mode de pensée qui se focalise sur l’état d’esprit et son développement, la base par excellence d’un comportement concret sur le lieu de travail par rapport à l’équipe et l’organisation.
  • Des workshops adaptés à l’organisation : nous travaillons de manière ciblée autour de la résilience et de l’évolution pour opérer un changement mental vers un esprit de travail plus sain dans un corps sain.

 

Vous avez d’autres questions sur le quiet quitting ?  
Contactez notre experte en la matière :
 

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