Le syndrome de l’imposteur parmi vos collaborateurs: comment lutter contre l’obstination du doute personnel?

Un collaborateur compétent représente à l’évidence une aubaine pour votre entreprise. Les résultats sont là, les compliments suivent. Tout va bien, non? Pourtant, les choses ne sont pas forcément toujours parfaites. En dépit de toutes ces marques d’approbation, de nombreuses personnes souffrent d’un doute persistant et sont convaincues qu’elles ne sont pas aussi compétentes que le pense leur entourage. Ce ressenti est appelé le syndrome de l’imposteur. Ce n’est pas une maladie, rassurez-vous, mais un éventail de traits de personnalité reposant sur la peur. Pas moins de 70% des personnes en font l’expérience au moins une fois dans leur vie.

Le « syndrome de l’imposteur » en quelques mots
Le syndrome de l’imposteur, également connu sous le nom de « syndrome de l’autodidacte », désigne un trouble psychologique caractérisé par le fait que, malgré des preuves évidentes de leurs qualifications, les individus ont l’impression de ne pas être talentueux dans ce qu’ils font. Ils doutent eux-mêmes et craignent sans cesse que les autres ne découvrent leur incompétence. Pire encore, ils sont convaincus que leur défaillance n’est qu’une question de temps. Le syndrome de l’imposteur se manifeste fréquemment, mais surtout parmi les femmes.

Le syndrome de l’imposteur se manifeste dans différentes professions et à tous les niveaux de travail. Il résulte d’une combinaison de facteurs : traits de personnalité, influences culturelles ou expériences antérieures. 
Robrecht Hendrickx, conseiller en formation pour ITZU, explique : « Ce syndrome repose sur la même dynamique que la peur du manque, ou FOMO (fear of missing out). La peur en constitue son principal moteur, la crainte de ne pas être compétent en réalité. Les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur attendent par ailleurs avec anxiété la démonstration qu’elles sont en mesure d’y parvenir. Autrement dit, elles ont un grand besoin de confirmation de l’extérieur. »

Comment reconnaître ce syndrome?
Fait intéressant, les personnes qui souffrent de ce syndrome expriment leur réussite en fonction de facteurs externes  elles l’attribuent à la chance ou à des circonstances extérieures, et non pas à leurs propres compétences. Elles vont toujours intérioriser la performance des autres, et donc l’attribuer à leurs talents à eux.

Un manque évident de confiance en soi, qui les conduit à tomber dans la moquerie (teasing), le perfectionnisme et la procrastination. Tout cela pour empêcher de découvrir leurs compétences présumées. Leur anxiété les amène également à se sentir très seuls. Cette situation crée à son tour un cercle vicieux qui ne fait qu’alimenter le syndrome. Malgré la valorisation de leurs réalisations, ils ont du mal à l’accepter par eux-mêmes.

Comment surmonter le syndrome de l’imposteur: conseils pour les collaborateurs et les employeurs
Reconnaître le syndrome de l’imposteur constitue une première étape importante pour les personnes qui en souffrent. Cette étape les aide à mieux percevoir leurs propres pensées et émotions, et à examiner leurs prestations avec plus d’objectivité.

Mais il est également important que les collaborateurs admettent leurs limites — après tout, on ne peut pas tout faire — afin de ne pas se disperser dans des missions et des tâches irréalisables. En effet, celles-ci ne font que les conforter dans leur prétendue « incompétence ». La solution ? Les collaborateurs doivent chercher les bons interlocuteurs pour discuter de leurs ressentis: des collègues, des tuteurs ou des personnes qui les inspirent. Cet environnement et cette sécurité doivent donc être créés par l’employeur. Les collaborateurs ne doivent pas non plus fuir les situations de la vie sociale, car ils risquent alors de s’enfermer dans une sorte d’isolement. Toutefois, copier à l’excès des modèles de référence peut également constituer un écueil. La question est donc de trouver un bon équilibre à cet égard. Si c’est trop difficile, un conseiller professionnel peut certainement se révéler utile.

Au-delà du bon accueil et des entretiens individuels (d’évaluation) menés régulièrement avec le collaborateur, miser sur le développement personnel au moyen de tests et de formations  peut aussi apporter du réconfort. Le bon mix de formations — adaptées aux besoins individuels des collaborateurs — peut en effet leur donner une meilleure connaissance d’eux-mêmes, de leurs compétences et de leurs atouts en puissance. C’est une forme de validation externe qui peut réduire potentiellement le syndrome et, par conséquent, optimaliser les performances.

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